La liste d’attente RPC est surchargée et les entreprises d’électricité paient de moins en moins pour le courant solaire injecté. Sombres perspectives pour des dizaines de milliers de propriétaires d’installations solaires? Pas forcément. Comme ces installations atteignent aujourd’hui leur rentabilité grâce à l’autoconsommation, cette dernière peut toujours être optimisée lors de la construction et pendant le temps de production. Vous trouverez ici des astuces utiles pour le dimensionnement de l’installation solaire et pour l’optimisation de votre exploitation.
Rétribution unique, indemnité compensatoire et autoconsommation
Depuis le 1er janvier 2014, environ un tiers des coûts relatifs aux installations jusqu’à 30 kWp est remboursé aux maîtres d’ouvrage par la Confédération au moyen d’une rétribution unique (sans liste d’attente!). Dans ces conditions-cadres, le courant solaire produit peut être utilisé dans le ménage et remplace ainsi le prélèvement d’électricité du réseau. Quant à l’excédent, il est injecté dans le réseau et rémunéré par le fournisseur d’énergie. Pourtant, depuis que l’ElCom, le 19 avril 2016, a défini pour la première fois les conditions-cadres relatives à la rémunération de l’énergie électrique provenant de producteurs indépendants, les indemnités compensatoires diminuent (pour en savoir plus, lisez l’article de blog sur la rétribution de reprise). Ainsi, ce n’est plus l’injection de courant solaire qui est rentable, mais l’autoconsommation du courant autoproduit. Cette modification radicale exige une transformation en rapport avec ce dernier type de courant. Désormais, les installations et la consommation énergétique doivent en effet être ajustées pour permettre une maximisation de la consommation propre, ce qui augmentera la rentabilité de l’installation. Accumulateurs, commandes intelligentes, pompes à chaleur et électromobilité peuvent y contribuer. Mais la base de cette entreprise est constituée par le dimensionnement de l’installation.
Cependant, comment dimensionner une installation photovoltaïque de telle sorte que l’autoconsommation (part de la production qui est consommée dans la maison et qui n’est pas injectée dans le réseau) et le niveau d’autonomie (part du courant qui est autoproduite et ne doit plus être payée au fournisseur d’énergie sur facture) restent les plus élevés possible et que les coûts d’investissement demeurent faibles?
Plus c’est grand, mieux c’est!
La taille du champ de modules de l’installation solaire détermine la quantité de courant qui peut être produite au cours de l’année. Un dimensionnement généreux permet ainsi de garantir la production d’une quantité suffisante d’énergie pour couvrir les besoins (durant la journée), et ce même pendant les périodes défavorables (ciel couvert, soleil bas, période défavorable de la journée ou de l’année). Un grand champ de modules rend par ailleurs la production plus robuste. Or, d’octobre à avril, la consommation d’énergie augmente et le rayonnement solaire diminue. A cette période de l’année (tout comme le matin et l’après-midi), une installation solaire est rarement trop grande. Comme les coûts relatifs aux modules représentent moins de 50% du total des coûts de l’installation et de la pose, cela vaut souvent la peine, même du point de vue financier, de procéder à une installation aux dimensions généreuses.
La courbe de temps indique ce qui est rentable
Le matin, le soir ainsi qu’en hiver, le soleil est bas, temporairement couvert par les nuages ou caché par la brume. En raison de ces fluctuations, les installations solaires ne peuvent fournir leur puissance nominale maximale que quelques heures par an. Le rapport entre la puissance et la durée pendant laquelle cette dernière est disponible est représenté dans une courbe de temps: